mercredi 29 février 2012

Macky Sall annonce la suppression du poste de vice président qu’il trouve anachronique




Le président de la Coalition Macky 2012 faisait face à la presse nationale et internationale ce mercredi 29 février 2012. Des projets qu’il a pour le Sénégal à la suppression du poste de Vice Présidence en passant par la Crise Casamançaise et l’angoisse d’une année blanche, l’ancien Premier Ministre n’a rien omis. Il a, après sa déclaration, répondu à toutes les questions de la presse venue très nombreuse. En voici les grandes lignes de cette rencontre.
«Nous avons l’opportunité de prendre un autre chemin et d’ouvrir de nouvelles perspective»
« Le Sénégal est à un tournant décisif dans sa quête de liberté, de justice, de paix et de développement. Aujourd’hui nous avons l’opportunité de prendre un autre chemin et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour notre peuple. C’est tout le sens du programme ambitieux, réaliste et chiffré, le chemin du véritable développement que je vous propose et qui s’inspire notamment des conclusions des assises nationales. Malgré la bonne tenue du 1er tour, nous ne sommes pas, pour autant, à l’abri d’une confiscation de la volonté populaire. Je vous appelle tous à faire preuve de la plus grande vigilance, à maintenir le cap de la mobilisation et à parachever le processus pour une nouvelle alternance démocratique».
 Grève des enseignants et spectre d’une année blanche
« J’appelle d'ores et déjà le corps enseignant en grève à sauver l’année scolaire. Une fois élu, je m’engage à ouvrir sans délai des négociations inclusives avec tous les acteurs de l’école. Je m’engage également à mettre en œuvre dès les premiers jours de mon mandat, des mesures immédiates de réduction des prix des produits de premiers nécessité, le sac de riz, l’huile et le sucre ».
 Crise Casamançais
Pour des raisons évidentes dans le cadre de la recherche de solution définitive pour une paix en Casamance, mon premier voyage sera destiné à ce pays qui est à l’intérieur du Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau qui est un pays ami et frère.
Face à face avec Wade à la télévision
« Bien sûr, je suis prêt. S’il est prêt, je le suis. Je suis d’accord. J’ai pas de problème, demain même s’il veut, je n’ai pas de problème. Mais c’est quand même un père. Vous savez, on est en Afrique. Un père même si on le terrasse il faut le faire doucement. Il ne faut pas faire trop de dégât. Surtout que j’ai fait son école, comme il le dit. Donc je connais bien les recettes ».
 Elimination du poste de vice présidence
 « Le poste de Vice président moi je le supprimerai. Parce qu’il est anachronique. Dans un régime où vous avez un Premier Ministre qui est le chef du gouvernement, le vice président n’a pas de place. Donc, c’est un chemin qui a été mis dans le cadre de combinaison politicienne justement dans l’hypothèse d’une succession de type dynastique en tout cas de combinaison politicienne qui avait pour finalité de mettre quelqu’un à la tête du pays. A mon arrivée je proposerai la suppression pure et simple du poste de vice président ».                   
 Macky Sall condamne les incidents qui se sont produits dans son camp et invite ses frères de parti à faire preuve de dépassement
« Je regrette ces incidents qui se sont produits chez nous. Je crois savoir que ce sont les nerfs qui ont été tendus ces derniers jours, après des jours de campagne, pour certains c’était juste avant le scrutin et pour d’autres c’est il y a trois jours. Ce sont des incidents que je condamne. J’invite tous nos responsables à savoir que le monde a les yeux rivés sur nous et sur nos comportements. De toutes les façons je peux vous garantir que si je suis élu, le désordre qu’il y a aujourd’hui au sommet de l’Etat, ne se fera pas. Ça je vous donne ma parole dessus. J’invite les uns et les autres à comprendre les enjeux et à se surpasser et à faire preuve de dépassement parfois même quand ils sont provoqués. En tout cas je le regrette ».

lundi 27 février 2012

Sénégal : duel inédit entre Abdoulaye Wade et Macky Sall.




L’écart est serré entre les deux principaux adversaires, 34 à 36 % pour le premier et 32 à 34% pour le second . Il faudra attendre toutefois mardi pour connaître les résultats officiels d’un scrutin où le taux de participation dépasserait 60%. Les sénégalais ont veillé jusqu’ au petit matin pour connaître le verdict du premier tour des présidentielles du 26 février.

Toutes les tendances donnent un duel inédit entre le président sortant, Abdoulaye Wade, et Macky Sall, son ancien premier ministre et ancien directeur de campagne en 2007. L’écart es t serré entre les deux adversaires, 34 à 36 % pour le premier et 32 à 34% pour le second. Il faudra attendre toutefois mardi pour connaître les résultats officiels d’un scrutin où le taux de participation dépasserait 60%.

Derrière les deux candidats libéraux, le gouffre est béant. Moustapha Niasse, autre ancien premier ministre de Wade, se retrouve dans une nouvelle position de faiseur de rois.

La désillusion est grande pour le parti socialiste sénégalais qui confirme à travers son leader, « peu inspiré » tout au long de la campagne selon les commentateurs, qu’il n’y a pas de grands partis politiques, il n’y a que de grands hommes politiques. Comment après 40 ans de pouvoir (1960-2000), le parti de Senghor et d’Abdou Diouf se retrouve aussi loin des premières lignes ?

Si le résultat se confirmait, c’est la retraite assurée pour Tanor Dieng lequel, lors de son accession à la tête du PS, n’avait rien fait pour retenir les hauts cadres du parti. Tout aussi mal classé, Idrissa Seck, maire de Thies, deuxième ville du pays, candidat du Rewmi, qui panerait selon les observateurs, une image flottante alternant guerre et paix avec Abdoulaye Wade. En dehors de ces principaux candidats, les outsiders récoltent des miettes, témoignant quelque part de la structuration de la démocratie sénégalaise, impénétrable aux candidatures à dimension personnelle.

Au-delà du résultat, ces élections tenues dans un climat serein malgré quelques bavures, sonne la victoire de la démocratie sénégalaise contre les tenants d’un certain chaos, contre les«petits arrangements entre amis » que voulait proposer l’envoyé spécial de l’Union Africaine. Sur le sable mouvant de la politique sénégalaise, Olesegun Obosanjo, qui a fait usage de toutes les manœuvres légales pour se représenter une troisième fois au Nigeria, en 2006, a failli gâcher ce rendez-vous des sénégalais avec les urnes. Heureusement, que les opposants comme le pouvoir, ont fait fi de sa solution, préférant la démocratie, toute la démocratie, à une ridicule «spécificité africaine » voulant qu’on laisse aux présidents le temps de finir les grands chantiers.

En dehors d’Olesegun Obosanjo, le troisième grand perdant de ces élections est une certaine frange de la société civile, radicale et partisane, financée par des réseaux étrangers dont l’USAID et des fondations internationales. La crispation de cette société civile, loin de ses bases, repose une nouvelle fois la question des financements des ONG et des sociétés civiles dans nos démocraties africaines.

Autre fait à relever, la supervision du vote par des observateurs de l’Union Européenne. Pour la première fois, 90 personnes dont certaines découvraient le Sénégal pour la toute première fois, étaient dépêchées sur le terrain, avec la bénédiction des autorités locales. Comment cette brigade légère et sémillante pouvait-elle surveiller 12 000 bureaux de vote s sans recourir à l’extrapolation, le chemin le plus court pour formuler une opinion ? C’est le lieu aussi de se demander si les observateurs de l’Union Africaine, arrivés à la dernière minute, ont eu le temps de faire le tour de la question ?

Bref, heureusement que le peuple sénégalais a tenu bon, face à des lobbys politiques qui voulaient (on le comprend maintenant à la vue des résultats) repousser le vote. S’offre désormais aux 5,1 millions d’électeurs un second tour inédit où ils auront le pouvoir de donner à Abdoulaye Wade une retraite méritée ou, ce qui est du domaine du possible, de lui signer un nouveau bail. La clé du second tour repose sur les consignes données par le faiseur de roi (Moustapha Niasse) et les arbitres (Idrissa Seck et Tanor Dieng). Difficile de dire s’ils dépasseront leurs rivalités personnelles prononcées pour appeler à voter Macky Sall.

Adama Wade


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Wade, Gbagbo et Mugabe : le Syndrome Conquistador.




13:31
Wade, Gbagbo et Mugabe : le Syndrome Conquistador.
Le Président Wade est venu au pouvoir auSénégal après une longue et douloureuse lutte démocratique contre des régimes forts et légitimes. Et ce malgré que ces derniers avaient une fâcheuse habitude de prendre quelques libertés avec les règles démocratiques.

Tout en ayant l’intelligence de ne pas en franchir les lignes rouges. C’est-ce qui lui a valu une crédibilité initialement incontestable. Mais c’est, aussi, ce qui a fait de lui un combattant suffisamment victorieux au point de prendre le Sénégal pour un simple butin de guerre acquis pour toujours.

On peut, aussi, dire autant de l’ancien président ivoirien et l’actuel prisonnier de la TPI Laurent Gbagbo. Et, en l’espèce, on ne peut qu’évoquer le cas très riche en enseignement de cette figure notoire du militantisme africain à savoir le zimbabwéen Mugabe.

Le parcours initial plus que honorable du père d’indépendance de la Rhodésie du Sud est, en effet, l’émanation suprême d’une grande déception du panafricanisme vu le succès que ce même parcours promettait à son début. Seulement se basant sur la célèbre maxime : les choses se jugent par leurs fins, le pronostic d’échec de ces cas relevés en amont est sans appel.

Car le Zimbabwe est, aujourd’hui, un pays exsangue après qu’il fut pour longtemps le grenier de l’Afrique où famine et pauvreté plongent ses habitants dans une misère indescriptible. Pour la Cote d’Ivoire, une guerre civile fratricide vient, après des milliers de morts, de décider du sort de l’ex opposant, militant des droits humains et représentant par excellence des forces progressistes en Afrique. Quant à la barque sénégalaise, elle est pour le moment chahutée dans des eaux troubles, espérons que la providence l’amènera au bon port.

La légitime question qui mérite réponse serait, donc, qu’ y a-t-il de commun entre ces trois hommes politiques? La réponse est toute évidente : ils ont milité longtemps avant d’arriver à leur fin. Une longue traversée du désert qui eut pour conséquence de forger leur caractère et façonner l’armure de guerrier qui, plus tard, s’y abriteront derrière pour, cette fois-ci, combattre la volonté populaire et empêcher l’alternance démocratique.

Une posture paramilitaire qui, somme toute, décidera des rapports que ces derniers auront dans leur exercice du pouvoir voire dans leur manière d’être en général. Et c’est justement cette attitude de Conquistador des temps modernes qui fait que le défi démocratique enAfrique est double.

Il consiste d’abord à conquérir ce denier d’une manière démocratique. En suite, rester sur la même envolée pour s’assurer que les nouveaux acquéreurs y renoncèrent démocratiquement à leur tour. Quitte à remettre de nouveau l’épreuve de force car c’est exactement dans cette étape-là que le peuple sénégalais se trouve aujourd’hui. Souhaitons-lui bonne chance car la seconde est beaucoup plus difficile que la première mais une fois celle-ci dépassée, une maturité démocratique certaine sera acquise et c’est déjà cela de gagné.




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dimanche 26 février 2012

Les femmes sociétaires de la Nissa Banque en conclave à Boghé


La ville de Boghé a accueilli du 15 au 16 février 2012, un séminaire sur le thème "Rencontre et échanges d’expériences desNissa Banques sur les Pratiques Familiales Essentielles".

Ce séminaire qui a enregistré la participation de plus d’une centaine de femmes adhérentes de la Nissa Banque du Braknaet de Nouakchott a été organisé par le Ministère des Affaires Sociales de l’Enfance et de la Famille (MASEF) en partenariat avec l’Unicef.

L’objectif de cet atelier selon Aîda Niang, directrice adjointe de la promotion féminine auMASEF est d’échanger sur les avancées de la Nissa Banque dans le domaine des pratiques familiales essentielles, développer les pistes à suivre pour renforcer la Nissa Banque dans les domaines clés de la promotion sociale en faveur de la femme et des enfants et les sensibiliser sur l’importance des dossiers à fournir à la BCM en vue de l’obtention de l’agrément.

Entre autres objectifs a ajouté la jeune directrice adjointe de la promotion féminine, les Nissa Banques continuent de fonctionner pour remplir les droits des femmes et des enfants. Mais aussi, elles continuent de développer le micro crédit pour renforcer le pouvoir d’achat des femmes afin d’améliorer leur conditions de vie.

C’est dans ce cadre que plusieurs femmes ont animé des conférences débats sur le sujet du jour. Ainsi, Mariata Dia, responsable de la Nissa Banque de Boghé a présenté une importante communication sur le "Rôle et la Place de la Nissa Banque comme organisation féminine".

A cet effet, madame Dia née Mariata Abdoulaye Dia a mis l’accent sur la notion de "Pratiques Familiales Essentielles" et plus explicitement l’importance de pratiques comme le lavage des mains, l’allaitement maternelle exclusif ou la prévention de maladies tels le paludisme, les diarrhées, les vers intestinaux, les mutilations génitales féminines (MGF), le VIH-SIDA etc..

L’exposé présenté devant l’assistance a suscité beaucoup de réactions jugées constructives par M’Barké Mint M’Haîmid, chef de "Division Associations Féminines" au MASEF qui a joué un rôle particulier dans la réussite de ce séminaire.

Il faut signaler que la cérémonie inaugurale a été présidée par Mohamed Salem O Sellahi, Hakem Mouçaîd de Boghé en présence des autorités municipales et sécuritaires et de Zahra Mint Moîjah, responsable adjointe du service régional du Masef au Brakna. A l’issue de cet atelier, d’importantes recommandations ont été formulées par les participantes qui sont reparties satisfaites du déroulement de cette rencontre.


Lycée de Boghé : Un syndicaliste destitué de ses fonctions de Surveillant général pour motif de grève. Jusque là, les autorités scolaires du MEN se sont toujours contentées de menacer les enseignants du second cycle syndicalistes occupants




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samedi 25 février 2012

Mauritanie : échecs considérables du régime de Ould Aziz.


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Mauritanie : échecs considérables du régime de Ould Aziz.
A mi-parcours de son quinquennat le président mauritanien Ould Aziz laisse planer un doute cette semaine àNouakchott qu’il pourrait ne pas briguer un second mandat en 2014. Il l’a laissé entendre au cours d’une concertation à la Maison brune avec les parlementaires de sa majorité qui viennent d’adopter la révision de la constitution.

Un aveu qui intervient dans un contexte troublé par la grogne des étudiants violemment réprimés par les forces de l’ordre et des enseignants du secondaire. Pour les observateurs il s’agit ni plus ni moins d’un calcul politique pour repousser et pourquoi pas coupler les législatives avec les présidentielles de 2014.

Une hypothèse qu’il faut prendre au sérieux malgré la piqûre de rappel de respect du calendrier électoral par des parlementaires européens qui viennent de séjourner dans la capitale mauritanienne.

Depuis des mois le président Ould Aziz s’emploie à donner une image toujours du président des pauvres par des visites de projets de développement à Nouakchott comme à l’intérieur du pays .Il est attendu prochainement dans la capitale économique pour un meeting populaire àVoum El Baz un quartier populaire de Dakhlet-Nouadhibou et la pose de la première pierre de la nouvelle préfecture de Chami.

Le moins qu’on puisse dire cette agitation du chef de l’Etat est symbolique de sa stratégie très populiste pour combler le déficit populaire au moment où ses forces de l’ordre violent l’Université de Nouakchott en s’attaquant violemment aux étudiants en grève depuis des semaines pour l’augmentation de leur bourse et les moyens pédagogiques pour la recherche.

Une répression à caractère racial parce qu’elle ne vise exclusivement que les étudiants duSyndicat National des Etudiants Mauritaniens (SNEM) déplore la coalition de 5 syndicats àNouakchott dans un communiqué publié par Cridem. Ils insistent sur cette situation « injuste et préméditée par les autorités du pays pour détourner l’attention des citoyens des graves problèmes et des échecs du régime de Ould Aziz ».
C’est la même détermination chez les 60 professeurs grévistes dont le syndicat (SNES) entend poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction de leurs revendications centrées sur leurs conditions de travail et de vie.

Ces mouvements qui secouent l’éducation nationale interviennent au moment où Ould Aziz ne sait pas où donner de la tête comme en témoigne sa dernière rencontre avec les parlementaires de sa majorité au cours de laquelle le locataire du palais semble abasourdi par les secousses sociales et politiques qui perdurent au point de laisser attendre l’éventualité de ne pas briguer un second mandat.

C’est clair, l’année 2012 sera difficile pour lui politiquement et pour la Mauritanie à cause du grave déficit pluviométrique de 2011 qui va impacter sur l’économie du pays. Malgré les solutions mises en place par le gouvernement de Ould Laghdaf avec le programme d’urgence contre la sécheresse de 45 milliards d’ouguiya des milliers de mauritaniens sont menacés de famine.

Les 300 boutiques à Nouakchott et 1000 autres à l’intérieur du pays ne sont que des palliatifs très coûteux pour parer au plus pressé même si l’on sait que ces produits alimentaires subventionnés reviennent moins chers aux populations démunies c'est-à-dire 40 à 60 pour cent de moins sur le prix du marché selon la version officielle .

L’agriculture et l’élevage sont les deux mamelles du monde rural quasi taries depuis des décennie. Le secteur agricole apparaît plus fragilisé et souffre de carences de gestion financière et humaine. Mais au de-là de cette difficulté c’est la production céréalière qui est pointée du doigt.

La Mauritanie importe plus de la moitié de ses besoins. Une politique cohérente nécessite plus que des aides aux ayants droits surtout si l’on sait que l’agriculture mauritanienne peut contribuer jusqu’à 6 pour cent du PIB. A ce rythme de croisière le secteur est loin d’être viable faute de vrais financements par l’Etat. Le développement rural est devenu au fil des années un véritable parent pauvre de l’économie du pays avec seulement un budget équivalent en 2011 à un peu plus de 5 milliards d’ouguiya.

C’est peu pour combler ce déficit céréalier. Les déclarations d’intention ne font qu’augmenter la pauvreté qui reste l’apanage du milieu rural représentant moins de 46 pour cent de la population globale. C’est d’autant plus vrai que l’émergence d’un marché financier est un préalable à l’émergence d’un secteur agricole en Mauritanie .

Depuis 1992 il existe un crédit agricole sous forme de coopératives agricoles de redit et d’Epargne et leur Union ( Union Nationale de Coopératives Agricoles de Crédit d’EpargneUNCACEM) couvrant l’ensemble de la vallée du Fleuve Sénégal.

Mais ce crédit ne finance que la culture irriguée sous l’impulsion de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) dont la Mauritanie est membre très actif. A mi-parcours de son mandat, Ould Aziz n’a pas mieux fait que ces prédécesseurs dans l’agriculture et l’éducation nationale.

L’ampleur des mauvais usages de ces deux secteurs est tellement grand pour empêcher un quelconque décollage économique. Le président mauritanien a encore 2 ans pour rectifier le tir au moins commencer par mettre en place le plus rapidement les Etats généraux de l’Education qui piétinent depuis plus d’une année avec la participation de tous les acteurs du système éducatif y compris la société civile et les partis politiques toutes tendances confondues. Et enfin tracer les contours d’une autosuffisance alimentaire pour éviter les famines périodiques et lutter contre la hausse des prix des denrées de première nécessité aggravée par la crise mondiale.





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samedi 18 février 2012

Etudiantes détenues: Ngaïdé ' n'a jamais été torturée ' (Oncle)




21:51
Etudiantes détenues: Ngaïdé ' n'a jamais été torturée ' (Oncle)
Diack Abdourrahmane, l'oncle de l'activiste du SNEM Khadijetou Ngaïdé en détention à Nouakchott, a affirmé que les parents de celle-ci "la visitent régulièrement et sans problème. Elle ne s'est jamais plaint de torture".

Toutefois, "le fait qu'elle soit gardée par des hommes est inquiétant" pour la famille. "Même sur le plan religieux et social, c'est pas normal", a reconnu Abdourrahmane, demi-frère du père de Khadijetou Ngaïdé.

"On n'a jamais été empêché de lui rendre visite. Je l'a vue hier et ce matin. Elle se porte bien et, à ma connaissance, elle n'a jamais été torturée" a confié à Alakhbar, Diack Abdourrahmne. Abdourrahmane a notamment appelé à "ne pas faire sortir" ce qui se passe à l'université de "son contexte". Ces sont des revendications purement estudiantines, il faut laisser les choses dans ce cadre, a-t-il plaidé.

"J'ai vu dans la presse que la mère de Khadijetou a dit ceci et cela… sa mère d'abord n'est pas là. Elle est toujours à Déjouel. Elle compte venir à Nouakchott pour voir sa fille, mais elle n'est pas encore venue" a-t-il rectifié.



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Ouattara à sa tête et s'inquiète de la sécurité au Sahel ABUJA (AFP) - 17.02.2012 18:05

o élit l'Ivoirien Ouattara à sa tête et s'inquiète de la sécurité au Sahel

ABUJA (AFP) - 17.02.2012 18:05

Ivorian President Alassane Ouattara reads his acceptance speech during the closing ceremony of ECOWAS Summit in Abuja on February 17, 2012 Ivory Coast's President Alassane Ouattara on Friday was named the new head of West Africa's regional bloc, taking over the rotating job from powerhouse Nigeria. AFP PHOTO/ PIUS UTOMI EKPEI
voir le zoom : Le chef de l'Etat ivorien Alassane Ouattar élu à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 17 février 2012 à AbujaLe chef de l'Etat ivorien Alassane Ouattar élu à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 17 février 2012 à Abuja
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a élu à sa tête le président ivoirien Alassane Ouattara et exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la sécurité au Sahel, lors d'un sommet de deux jours qui s'est achevé vendredi à Abuja.
"Nous avons élu à l'unanimité le président de Côte d'Ivoire", a déclaré le président sortant, le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan.
L'élection de M. Ouattara à la tête de la Cédéao, qui regroupe quinze pays, marque le retour sur la scène régionale de la Côte d'Ivoire, en crise politique depuis la fin 2002 et secouée en 2010-2011 par de violents troubles.
M. Ouattara est arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise post-électorale ayant fait quelque 3.000 morts.
Il était le favori pour ce poste d'une durée d'un an renouvelable.
"A travers cette élection, vous venez de manifester une fois de plus le soutien et les encouragements des pays de notre organisation à la Côte d'Ivoire, dans ses efforts de réconciliation et de reconstruction", a déclaré M. Ouattara.
"Au plan sécuritaire, notre sous-région fait face à de nouvelles menaces qui entraînent la résurgence de conflits anciens, fragilisent des pans entiers de nos sociétés et menacent nos capacités de défense", a ajouté le nouveau président de la Cédéao.
"C'est le lieu d'appeler à la définition d'une politique de défense commune, à la mutualisation de nos moyens, afin de juguler la poussée du terrorisme, de reprendre le contrôle de nos côtes livrées à la piraterie maritime et de contenir les flux d'armes qui aggravent la criminalité et le grand banditisme", a-t-il ajouté.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao ont de leur côté "exprimé leurs profondes préoccupations face à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région du Sahel, notamment au Mali et au Niger", selon le communiqué final.
Le sommet, qui a réuni une dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement, "a fermement condamné la rébellion du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, ndlr) au Mali", en soulignant "son appui sans réserve aux efforts déployés par le Mali pour défendre son intégrité territoriale".
Le sommet de la Cédéao "a exprimé sa préoccupation face au flux de réfugiés et de déplacés internes, ainsi qu'à l'aggravation de l'insécurité alimentaire dans la région du Sahel".
Les conditions sécuritaires se dégradent rapidement dans la zone sahélienne en raison d'une nouvelle rébellion touareg au Mali et des attaques de la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Les violences ont provoqué un exode intérieur mais aussi vers d'autres pays. Quelque 44.000 personnes ont ainsi fui vers la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, alors qu'elles étaient 22.000 le 7 février, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) qui entend renforcer son aide.
Une situation d'autant plus préoccupante que 12 millions de personnes dans les pays sahéliens sont menacées par la famine.
Le conseil de sécurité et de médiation de la Cédéao a approuvé une aide financière de 3 millions de dollars pour les victimes de la crise alimentaire et des attaques rebelles dans les pays du Sahel.
Concernant la piraterie, en hausse dans le golfe de Guinée, le sommet a souligné l'importance "du rôle de la coordination de la Cédéao pour combattre ce fléau".
Les participants ont par ailleurs élu l'ancien ministre des Finances burkinabè Kadré Ouédraogo président de la commission de la Cédéao, un poste de quatre ans jusqu'alors occupé par le Ghanéen James Victor Gbeho.
M. Ouédraogo est actuellement ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire du Burkina Faso en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
© 2012 AFP